La Conciergerie, Marie-Antoinette et des francs-maçons

Autre « haut-lieu » que la mémoire collective ne peut oublier : la Conciergerie.

C’est ce splendide palais gothique de la cité médiévale situé non loin de la Sainte-Chapelle et de ses vitraux, véritables joyaux du Patrimoine mondial.

De la Conciergerie, il subsiste la Salle des Gardes et l’immense Salle des Gens d’armes bâties sous Philippe le Bel (1268-1314), ainsi que les cuisines édifiées sous Jean le Bon (1319-1364).

Vue de la Sainte Chapelle et de la Conciergerie / Attribué à Gustave Le Gray

D’abord résidence royale, les rois de France la délaissèrent à la fin du XIVe siècle leur préférant le Louvre et Vincennes.

Alors, la Justice investit les lieux et y aménagea des prisons. L’endroit devint un lieu majeur de détention durant la Révolution. Le tribunal révolutionnaire y prit place et sa plus célèbre prisonnière fut Marie-Antoinette (1755-1793). Sa cellule fut transformée en chapelle commémorative à la Restauration.

Ce sont des centaines et des centaines de prisonniers qui croupirent dans les prisons de la Conciergerie. Parmi eux, le général Hoche (1768-1797), initié dans une Loge militaire, et le duc Louis Philippe Joseph d’Orléans (1747-1793), dit «Philippe Égalité», membre de la Loge de Mousseaux «Saint-Jean de Chartres» et Grand Maître au Grand Orient de France, qui périt sur l’échafaud, guillotiné. Peu avant, il avait publiquement renié la Franc-maçonnerie.

Déchu solennellement dans le Temple, son épée fut brisée devant ses Frères.

On dit que la Conciergerie était souvent l’antichambre de la guillotine !

Marie Antoinette dans sa prison, à la Conciergerie, et plan de la chambre de la reine