Alyscamps : la nécropole sacrée

Arles, c’est aussi le site des Alyscamps, la nécropole dont les origines sont paléochrétiennes.

La vaste allée est bordée de sépultures se présentant sous la forme de trois couches de tombes superposées ! L’Éphésien Trophime, compagnon de voyage de Saint Paul, y a déambulé…

Le Guide du pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle contenu dans le Codex Calixtinus explique :

«Ceux qui vont à Saint-Jacques par la route de Saint-Gilles doivent rendre visite à Arles au corps du Bienheureux Trophime, confesseur; c’est celui dont Saint Paul, écrivant à Timothée, évoque le souvenir et qui fut, par ce même apôtre, sacré évêque et envoyé le premier dans cette ville pour y prêcher l’évangile du Christ. C’est de cette source très claire, dit le pape Zozime, que toute la France reçut les ruisseaux de la foi…

Il faut visiter aussi le corps du Bienheureux Césaire, évêque et martyr, qui établit en cette ville la règle des moniales. Et dans le cimetière de la même ville, on doit chercher les reliques de l’évêque saint Honorat…

Dans la magnifique basilique, repose aussi le corps du très saint martyr Genès.»

Genès (ou Genesius, ou Genest, greffier vers la fin du IIIe siècle) fut décapité après avoir été attaché à une colonne qui garda très longtemps les traces de son sang vermeil. Mais le saint prit sa tête tranchée entre les mains — à l’image de saint Denis à Paris et de saint Alban à Mayence — et la jeta dans le Rhône. Son corps fut ensuite emporté par les flots jusqu’à la basilique Saint-Honorat. La tête, quant à elle, fut conduite jusqu’à la mer par un ange et atteignit Carthagène en Espagne… à l’instar du corps de saint Jacques qui fut emmené par les flots sous la conduite d’un ange du Proche-Orient jusqu’aux rives de Galice.

Concernant les Alyscamps, le même guide explique encore :

«Il faut y intercéder pour les défunts en suivant la coutume… Nulle part ailleurs, on ne pourrait trouver en un cimetière tant de tombes de marbre ni de si grandes alignées sur la terre. Elles sont d’un travail varié, portant d’antiques inscriptions sculptées en lettres latines, mais dans un langage intelligible. Plus on regarde au loin, plus on voit s’allonger la file de sarcophages…

Dans ce cimetière, il y a sept églises, si dans chacune d’entre elles, un prêtre célèbre l’Eucharistie pour les défunts, ou si un laïc fait pour eux dire la messe, ou si un clerc y récite le Psautier, il est sûr de trouver auprès de Dieu, à la résurrection dernière, ces pieux gisants pour l’aider à obtenir son salut.

En effet, sont nombreux les corps des saints martyrs et confesseurs qui reposent là, et dont les âmes résident au milieu des joies du Paradis. »

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Les Aliscamps.
L’allée des Alyscamps
Les Alyscamps à Arles. (1917)